90 MINUTES CHRONO

Des tests ADN en quelques heures et non plus en quelques semaines voire en quelques mois

Les laboratoires de police croulent sous les demandes d’analyses ADN, et accumulent le retard dans leur traitement  ¹. Aujourd’hui, les forces de police vont pouvoir procéder eux-mêmes à ces analyses ADN en 90 minutes, grâce à un nouvel outil d’analyse : le RapidHit 200.

90 minutes pour un profil ADN

Les responsables du pôle développement des technologies d’analyses criminalistiques d’Integen X ont présenté en mars dernier devant un parterre de policiers leur dernière création : le RAPID HIT 200.

Ces policiers, originaires du Wasatch Front, ² étaient très motivés car le seul laboratoire équipé du matériel nécessaire aux analyses ADN est à Salt Lake city. Ce laboratoire centralise les demandes de tous les services de police de l’Etat.

 

 

La principale raison qui pousse à l’utilisation d’un tel appareil est la rapidité

déclare Jason WERKINGY, porte-parole d’Integen X

Non seulement, il est facile de former quelqu’un, mais après deux ou trois utilisations, cette personne pourra former quelqu’un d’autre à son tour.

Cet appareil, à peine plus gros qu’un photocopieur portatif, pourra être transporté aisément là où il est nécessaire de procéder à une analyse ADN. 90 minutes suffisent à l’analyse d’un prélèvement d’un frottis de la paroi buccale,  soient 90 minutes pour produire un profil ADN.

Vous allez le voir de plus en plus sur le terrain,

explique Jay HENRY, directeur du laboratoire du Bureau des Services Forensiques.

Le laboratoire d’analyse criminelle sera la scène de crime. Vous pouvez trouver bien plus d’éléments sur la scène de crime elle-même.

Et encore plus à venir

Néanmoins, il reste quelques obstacles à franchir avant que le RapidHit 200 ne puisse analyser une gamme plus étendue de types d’échantillons, comme les cheveux, la peau, ou les fluides corporels.

Pour l’instant, une fonction d’analyse sanguine est en cours de développement.

Nous avons choisi d’optimiser les frottis buccaux en premier. Pour l’instant, nous sommes encore quelque peu limités dans le traitement des autres types d’échantillons. Nous ne pouvons pas encore tester aussi efficacement des échantillons de sang mêlés (qui contiennent l’ADN de deux personnes distinctes ou plus).

précise Dan MURPHY, directeur des ventes pour IntegenX

16 sur 13

L’ADN est réparti sur 23 chromosomes. Seuls 2% de l’ADN est porteur d’une information codante. Tout comme un livre qui pèse 500 grammes, l’encre seule pèse 1 gramme, et pourtant sans encre, le livre n’a aucune valeur. Les 98% de l’ADN sont un livre et les 2% restant sont l’encre qui donne au livre sa signification.

L’analyse porte sur des petits segments d’ADN (séquence STR ou loci) : seulement 13 à 18 séquences sont choisies pour leur variabilité.

La norme fixée par le FBI exige 13 points de données de contrôle déterminants. En dessous de ce seuil, l’analyse n’est pas considérée comme suffisamment précise. Le RapidHit 200 en utilise 16. Le FBI doit encore donner son autorisation à RapidHit pour télécharger les profils générés dans le CODIS, car l’appareil est tout nouveau et reste encore limité quant au traitement des autres types d’échantillons.

Il n’existe qu’une chance sur 1 milliard de trouver la même combinaison chez deux individus non apparentés.

Cela représente une véritable aubaine pour les petits postes de police qui ne peuvent s’offrir l’équipement complet d’un laboratoire.

Même pour les crimes violents, il existe des cas pour lesquels nous manquons de temps et d’argent pour avoir recours à ce type de tests,

souligne  le Sergent Dan ROBERTS, de la police de West Jordan.

C’est la triste réalité due aux  réductions budgétaires auxquelles nous devons faire face… Cela nous évitera d’aller jusqu’à Salt Lake City, alors qu’ils sont noyés sous les demandes émanant de tout l’état, en devant eux-mêmes faire face aux coupes budgétaires.