William VIRGIL purge une peine de prison de 70 ans dans une prison du Kentucky pour le viol et le meurtre d’une infirmière de 54 ans : il n’a cessé de clamer son innocence. Il a aujourd’hui 60 ans et ne verra jamais l’extérieur d’une cellule de prison, à moins qu’un juge intervienne en sa faveur et brave la loi en vigueur.
En mai 2011, le juge Fred STINE a accordé à VIRGIL la réalisation d’un test ADN après que le Kentucky
Innocence Project, une association luttant contre les erreurs judiciaires aux Etats-Unis, ait repris l’affaire et trouvé un kit de viol composé de cheveux et de chaussures tâchées de sang, éléments de preuve que l’on croyait détruits depuis longtemps.
Mais trois mois plus tard, le juge est revenu sur sa décision, devant la demande du procureur Michelle SNODGRASS, arguant le fait que selon la loi en vigueur au Kentucky, les tests ADN sont réservés exclusivement aux condamnés à mort.
La loi sur les tests ADN du Kentucky est l’une des plus restrictive du pays. Les législateurs ont tenté maintes fois de changer cette loi, mais sans succès à ce jour.
Si vous êtes condamné à tort pour vol à mains armées, ou pour viol, votre seul espoir réside dans le bon vouloir d’un juge qui pourrait vous accorder le droit à un test ADN.
Dans le cas de VIRGIL, qu’un informateur, témoignant avoir recueilli les confidences du condamné qui aurait admis être coupable , ait menti à la barre en appel en déclarant avoir partagé la cellule de ce dernier, que son ex- petite amie, ayant témoigné contre lui, ait été déclarée par la suite malade mentale, ou que le groupe sanguin, extrait de toutes les preuves utilisées contre lui n’ait même pas été analysé, n’y changent rien.
Voici un cas où l’ADN ne compte pas …