Des chercheurs de l’Université Internationale de Floride ont développé une méthode permettant de lier un tireur à une munition utilisée pour commettre un crime.
- Le National Institute of Justice (NIJ) a financé cette recherche et a récemment accepté sa publication dans le
Journal of Forensic Sciences. Le Professeur de chimie analytique et légale Bruce McCORD et son assistante de recherches, élève en doctorat Jennifer GREAUX mis au point une nouvelle technique qui identifie la signature chimique de la poudre contenue dans la balle. Ce processus unique peut relier potentiellement un suspect à une munition ayant servie même lorsque l’arme l’ayant tirée n’est pas retrouvée.
Une découverte opportune
- Cette découverte arrive à point nommé. En effet, les méthodes d’analyse de résidus de tir sont en passe de devenir nettement moins fiables depuis que les fabricants d’armes ont retiré le plomb des munitions, un des trois éléments principaux analysés aujourd’hui.
Les laboratoires de police scientifique de tout le pays doivent affronter la réalité : leur seul et unique moyen de déterminer si une arme a été utilisée ou non par un suspect est sur le point de devenir obsolète
affirme McCORD, qui est un ancien analyste du FBI.
Notre découverte n’est pas uniquement plus précise, elle permet de déterminer également le type de poudre utilisée dans un crime même si l’arme n’est jamais retrouvée .
- Aujourd’hui, les laboratoires de police scientifique testent les résidus de tirs récupérés sur les mains et les vêtements du suspect, et recherchent la trace de trois éléments : le baryum, le plomb et l’antimoine.
- Si les tests sont positifs aux trois et que les particules ont la bonne forme, les inspecteurs concluent que leur suspect a soit tiré avec l’arme, soit tenu une arme qui a tiré récemment ou soit qu’il était à proximité d’une arme qui a fait feu. Mais le doute subsiste, car si l’arme n’est pas retrouvée sur la scène du crime, les inspecteurs n’ont alors aucun moyen d’utiliser les résidus pour lier la munition au suspect.
La découverte de McCORD et GREAUX change la donne
- Au lieu de tester simplement la présence de ces trois éléments, les scientifiques se concentrent sur la poudre sans fumée que l’on trouve à l’intérieur des munitions afin de déterminer leur composition chimique. Puisque chaque fabricant d’arme a sa propre recette qui lui est spécifique, le processus consiste à définir le type de résidus laissé par cette poudre sans fumée.
Il est facile de commettre un crime
, déclare J. Graham RANKIN, professeur de sciences forensiques à l’Université Marshall, et membre de l’American Academy of Forensic Science
Ce type de recherches rend plus difficile la possibilité de s’en tirer