Les empreintes digitales peuvent révéler l’usage de drogues et votre histoire médicale.
La police et les compagnies d’assurance seront certainement très intéressées par ce que vos empreintes digitales racontent.
Elles révèlent, non seulement votre identité, mais si vous avez touché à la drogue, si vous avez utilisé une arme à feu, ou manipulé des explosifs, et même votre état de santé.
Une empreinte dans le but d’identification n’est intéressante que si vous la possédez déjà dans un fichier
stipule David RUSSEL, un professeur de chimie de l’Université d’East Anglia (Angleterre), qui avec l’aide de Pompi HAZARIKA, étudiante en doctorat, a développé une nouvelle technique relatée dans le journal allemand spécialisé en chimie Angewande Chemie.
Cela donnera un nouvel outil à la police pour découvrir une identité
Voilà des décennies que les techniciens de scène de crime enduisent de poudre magnétique les empreintes afin de révéler ces boucles et ces deltas qui différencient chacun de nous.
Les particules d’oxyde de fer se collent aux minuscules gouttes d’eau, de graisse et de minéraux que laisse le bout de nos doigts lorsqu’ils se posent sur un objet.
Cette nouvelle technique exploite les propriétés de ces particules d’oxyde de fer. Elle consiste à les coupler avec des anticorps, puis à les laisser en suspension dans une solution liquide, qui est appliquée sur les empreintes. Si l’anticorps réagit à la présence d’un produit chimique visé, les molécules l’emprisonnent en le « verrouillant » et scintillent.
Aujourd’hui, ces chercheurs peuvent détecter cinq types de drogues :
- La THC (marijuana)
- La cocaïne
- La nicotine
- La méthadone et ses dérivés
Quant aux autres drogues, plus particulièrement les opiacés, comme l’héroïne ou la morphine, elles devraient pouvoir être détectables puisque les anticorps leur correspondant existent.
Mais les drogues ne sont pas les seuls produits chimiques détectés par ce nouveau test. Le cancer, le diabète, les maladies coronariennes produisent également des produits chimiques que l’on trouve dans la transpiration et la graisse. En ajustant et en réglant les anticorps sur les particules, les chercheurs pourraient détecter de nombreuses maladies.
Dans la pratique, la police pourrait concentrer ses recherches sur les hôpitaux et cliniques pratiquant la dialyse si les empreintes du suspect révélaient une maladie rénale, par exemple.
Les procureurs et avocats pourraient utiliser ces informations complémentaires pour condamner ou défendre un accusé, ces informations pouvant s’avérer à la charge ou à la décharge de ce dernier (maladie génétique que l’accusé pourrait avoir ou pas et venant confirmer ou infirmer les soupçons, par exemple).