La Kalachnikov : l’arme la plus meurtrière du monde

La Kalachnivov : une arme dangereusement populaire

Plus de 100 millions de kalachnikovs circulent dans le monde : c’est l’arme préférée des terroristes, des caïds, des gangs de Los Angeles, cartels sud-américains, des rebelles,  des guérrilleros et des pirates somaliens.

L’Avtomat Kalachniova (AK), mieux connue sous le nom d’AK47 ou  Kalachnikov, est sans conteste l’arme la plus utilisée dans le monde. Les premiers modèles d’AK furent produits en 1947, comme son extension le suggère.

Selon un rapport publié en 2007 ¹ , on estimait alors à 75 millions le nombre d’AK47 circulant dans le monde, chiffre révisé à la hausse par C.J CHIVERS, correspondant de guerre primé, qui avance le chiffre de plus 100 millions. Rien d’étonnant à cela, car la kalach représente 20% du marché mondial des armes à feu.

C’est en 2009  que Mikhail KALASHNIKOV, âgé alors de 90 ans,  a reçu la distinction prestigieuse de “Héros de Russie” pour avoir conçu l’arme la plus meurtrière du monde.

Le phénomène Kalach

Malgré son âge, la Kalachnikov est devenue emblématique : une véritable culture Kalach a déferlé sur le monde.

Symbole de libération face à l’oppresseur  colonialiste dans certains pays d’Afrique, Kalash y est un prénom masculin populaire.

Emblème sur le drapeau national du Mozambique, sur les bannières du Hezbollah, ou équipant la Garde Révolutionnaire irakienne, la kalachnikov connait un impact culturel inégalé.

Connue sous le nom de “cornes de chèvre” par les bandits mexicains, à cause de la forme incurvée de son magasin, la Kalach séduit. Claudia Ochoa Felix, alias l’Impératrice de  l’Antrax, à la tête d’une troupe de tueurs à gage (Los Antrax) utilisée pour mener des exécutions par le cartel Sinaloa, s’affiche avec son AK-47 rose.

Au Liban, un modèle customizé appelé “Bin Laden” se vend deux fois plus cher que le modèle standard.

Avec un chiffre d’affaire qui a augmenté de 28%en 2014, dégageant 45 millions de bénéfices nets, le groupe Kalachnikov s’attaque maintenant au marché des drones.

Comment expliquer un tel succès ? (si l’on peut exprimer ainsi les ventes en continuelle croissance de cette arme).

AK47 : lorsque tuer est un jeu d’enfant

Tout d’abord, cette  arme d’assaut ² a bénéficié d’une production de masse et peu de restrictions de copyright à l’ère de l’Union Soviétique. De nombreux pays ont pu acquérir la licence pour très peu d’argent et ont alors fabriqué d’autres versions de l’AK-47 : la Chine (Fusil Type 56), la Bulgarie (série AR), la Yougoslavie (Zastava M64A et M64), la Finlande (RK62), la Pologne (Karabinck-granatnik wz), la Hongrie ( AK-55), mais aussi la Corée du Nord (Modèle 58)

Conçue pour des soldats équipés de gants épais afin de les protéger des hivers soviétiques rigoureux, toutes les pièces de cette arme sont surdimensionnées afin de laisser passer aussi bien le sable du Soudan que la boue du Nicaragua : la Kalachnikov a peu de chance de s’enrayer contrairement à son équivalent américain(M16) qui s’était révélé dramatiquement peu fiable dans la poussière et l’humidité ambiante du Vietnam.

Maniable mais peu précise, dotée d’un magasin limité, il n’est nul  besoin d’être un expert pour l’utiliser : légère pour seulement 4kg chargée, avec  peu de recul lorsque l’on a recours au tir en rafale, facile à monter et à démonter, l’AK-47 peut être manipulée par un enfant.

Elle reste bon marché : enfin, cela dépend dans quelle partie du monde vous vivez.

Fidèle fonctionnaire de l’empire communiste, Monsieur KALASHNIKOV, lieutenant général de l’armée soviétique, décédé  en 2013, n’a pas retiré un seul rouble de son invention. S’il avait été capitaliste, il aurait été milliardaire…