Story Highlights
- Le fait de pouvoir tester en temps réel, pendant la garde à vue, l’ADN d’un suspect est une réelle avancée.
- Il ne lui faut que 70 minutes environ pour générer un profil génétique.
- Le processus est automatisé, intégré et miniaturisé.
- Les profils ADN générés avec le RapidHit ID sont comparables à ceux générés avec les normes appliquées sur une plateforme de laboratoire,
IntegenX lance le premier système RapidHIT ID capable de générer des profils ADN en 70 minutes au lieu des deux jours nécessaires en laboratoire centralisé.
En Août dernier, la National DNA Database (NDNAD), équivalent britannique de notre FNAEG, a procédé au téléchargement de plus de cinq millions de profils ADN.
Deux jours plus tard, un suspect arrêté pour un délit mineur, s’est vu prélevé, comme les lois en vigueur l’autorisent, un échantillon d’ADN.
RapidHIT ID a donc généré un profil ADN qui, transmis au NDNAD, a relié l’individu à une affaire d’agression sexuelle grave : il a été alors arrêté, et mis sous les verrous en moins de deux heures.
Nous sommes fiers d’être la première plateforme d’ADN rapide à offrir sa technologie afin d’alimenter une base de données ADN aussi prestigieuse,
annonce Robert A. SHUEREN, PDG d’IntegenX.
De tels téléchargements, mais aussi les nombreux échantillons issus du RapidHit destinés au CODIS, montrent combien la rapidité de résultats peut aider à la résolution de crimes.
Cette plateforme est disponible sur le marché depuis deux ans, mais la deuxième génération de RapidHit ID a été présentée au congrès annuel de la Génétique Légale de Cracovie : plus compacte, plus rapide et moins chère.
Il ne lui faut que 70 minutes environ pour générer un profil génétique.
Son prix a été divisé par deux. La taille de la console est quatre fois plus petite que la précédente.
La technologie utilisée par RapidHit ID est la même que celle utilisée en laboratoire.
Les profils ADN générés avec le RapidHit ID sont comparables à ceux générés avec les normes appliquées sur une plateforme de laboratoire,
précise SHUEREN
Mais les échantillons étant intégrés à la cartouche évite toute exigence de salle blanche, et la chaîne de de contrôle ne craint pas d’être rompue. Le processus est automatisé, intégré et miniaturisé.
On fait juste cela plus rapidement,
souligne le PDG d’IntegenX.
La première génération de RapidHit ID compte une centaine d’unités réparties dans 12 pays.
Le fait de pouvoir tester en temps réel, pendant la garde à vue, l’ADN d’un suspect est une réelle avancée.
Néanmoins, il convient de souligner que la plateforme ne peut traiter les échantillons complexes : les échantillons comprenant 2 ou plus de profils ADN devront être traités en laboratoire.
Cependant, cette technologie pourrait considérablement désengorger les laboratoires, décentralisant la production de profils génétiques.
Facile à installer et à prendre en main, la plateforme est dotée :
- d’un grand écran tactile intuitif
- de tutoriels vidéos intégrés
- de guide d’étape à suivre
- d’une identification biométrique
- d’une possibilité de connexion aux bases de données ADN
L’appareil est équipé de cartouches, ressemblant à des recharges de toner d’encre, sur lesquelles se trouvent les séquences répétées en tandem courtes (STR) et les enzymes. Nul besoin de rajouter le buffer, le gel ou le réactif de lyse à chaque fois. Une cartouche contient suffisamment de réactifs pour effectuer 250 analyses individuelles.
SHUEREN précise qu’il s’agit sans doute de la première plateforme d’amplification d’acide nucléique commercialisée avec un composant d’électrophorèse capillaire jetable.
Le prix de ce petit bijou technologique ? 149 000 $ (134 000€) : bien moins cher que son prédécesseur qui coûtait 250 000 $ (224 000€). Une cartouche ancienne génération, ne permettant de réaliser que 7 profils génétiques, était vendue entre 1 000$ et 150 000$ . Aujourd’hui, la cartouche permet d’obtenir un prix de revient de 150 $ par liste de test.
IntegenX continue à vouloir améliorer son produit et étudie la possibilité d’analyser 7 échantillon à la fois.
A noter tout de même, qu’une étude publiée en mai dernier dans le Forensic Journal of Science précise que le RapidHit ne montre pas une égale sensibilité à celle des protocoles standards en laboratoire, lorsqu’il s’agit de traiter des frottis de sang, de sperme, du tissus fétal, de la moëlle osseuse ou encore des ongles et des mégots de cigarette. Mais est-ce son but premier ? Sa rapidité de production de profil génétique est inégalée.
Lire aussi …