Depuis plus de mille ans, l’homme a utilisé l’aigle royal pour intercepter des proies. Aujourd’hui, la police le dresse pour chasser des proies du 21ème siècle : les drones.
Les ministères de la justice et de la défense, la police mais aussi le NTCTb (l’agence spécialisée dans la lutte anti-terroriste) explorent plusieurs pistes pour lutter contre la prolifération des drones illégaux.
Tout le monde peut posséder un drone, mais ça inclue également des personnes mal intentionnées,
a déclaré le porte-parole de la police Michael BAETEN.
Il s’agit d’un équipement multifonctionnel qui permet aussi de lancer une attaque.
La police hollandaise s’est tournée vers une société, basée à La Haye, « Les Gardiens du Ciel », spécialisée dans le dressage des rapaces, pour nettoyer le ciel.
Diffusée sur Youtube par la police hollandaise, cette vidéo montre un aigle dressé à intercepter un drone en plein vol : il le saisit entre ses serres, puis l’amène dans une zone sécurisée, tout comme il le ferait pour une proie plus conventionnelle.
Les oiseaux restent dubitatifs devant les drones.
Les drones sont de la taille d’un oiseau de proie, aussi les plus petits oiseaux au sol sont peu susceptibles d’attaquer un oiseau de proie en plein vol, par contre, les plus gros oiseaux le peuvent et tout particulièrement s’ils s’approchent de leurs nids,
explique Geoff LeBARON, directeur de l’organisme « Christmas Bird Count », chargé de recenser la population aviaire aux Etats-Unis.
Ce que je trouve fascinant, c’est que les oiseaux interceptent le drone sans être blessé par les hélices, ils ont une acuité visuelle extraordinaire et en fait, ils peuvent probablement les voir.
L’aigle attaque le drone en l’attrapant par l’arrière, évitant les hélices latérales, car si pour l’homme le mouvement d’une hélice est flou, l’acuité visuelle de l’aigle lui permet de décomposer ce mouvement.
Après les filets conçus en décembre dernier par la police de Tokyo pour capturer les drones, et les rayons tueurs britanniques (voir la vidéo ci-dessous), les hollandais poursuivent leurs essais avec ces rapaces aux aptitudes hors du commun, et décideront dans les mois à venir de leur utilité dans la chasse aux drones.
L’utilisation des aigles serait « une solution de faible technologie pour un problème de haute technologie », comme le qualifie Sjoerd HOOGENDOORN, le co-fondateur de la société de dressage hollandaise.
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