L’analyse toxicologique des cheveux pourrait renvoyer de faux positifs

L’analyse toxicologique des cheveux pourrait renvoyer de faux positifs

Cocaïne : à un cheveu près.

L’analyse de cheveux, afin de déterminer la consommation présente ou passée de drogue, est une pratique standard. D’ailleurs, certains sportifs le savent bien, et aiment avoir les cheveux rasés de près …

analyse toxicologique
Le cheveu trahit l’usage de drogues sur une longue période

Néanmoins, des experts ont remis en question les méthodes actuelles utilisées, et plus précisément le lavage des cheveux préalable à toute analyse qui vise à éliminer tout produit contaminant externe, qui pourrait polluer les échantillons, et par extension donner des résultats erronés.
Les scientifiques qui ont mené cette étude, publiée dans The American Chemical Society, affirment qu’un pré-traitement du cheveu, dans le cas d’une recherche de cocaïne, pourrait provoquer un faux positif. En effet, si des résidus de drogue se trouvent sur la tige du cheveu, elle pourrait être charriée par l’eau à l’intérieur du cheveu.
Rechercher une consommation de drogue éventuelle au moyen d’une analyse de mèches de cheveux est plus aisée que par analyse d’urine ou de sang. L’échantillonnage est simple et non invasif.
Le cheveu trahit l’usage de drogues sur une longue période, alors que les fluides corporels ne donnent qu’une image de consommation sur le court terme.

Ainsi, il peut s’avérer qu’une personne se voit déclarée toxicomane, après avoir enlevé des résidus de cocaïne déposés sur ses cheveux, puis les avoir incorporés à l’intérieur de ceux-ci par lavage, son seul tort étant de  se trouver dans la même pièce qu’un toxicomane, en présence de cocaïne.

En lavant des échantillons de cheveux, Eva CUYPERS et ses collègues ont tenté de d’identifier l’étape critique.
L’équipe de chercheurs a donc suivi les procédures standard et ont nettoyé les cheveux d’un non consommateur exposés à de la cocaïne, puis ils ont analysé les coupes transversales des échantillons nettoyés. Le résultat est sans appel : la méthode utilisée actuellement pour décontaminer le cheveu produit exactement l’effet inverse.

Cette découverte pourrait avoir de nombreuses implications pour les futures analyses toxicologiques capillaires.

la méthode utilisée actuellement pour décontaminer le cheveu produit exactement l’effet inverse.
Zoom sur la distribution de cocaïne sur des mèches de cheveux lavées qui ont été : soit qui ont été contaminées par lavage (les 2 colonnes de gauche) ,soit appartenant à un toxicomane (les 2 colonnes de droite) : Il est très difficile de faire la différence !

 

Post source : Hair forensics could yield false positives for cocaine use - American Chemical Society. (s. d.). Consulté 19 mars 2016, à l’adresse http://www.acs.org/content/acs/en/pressroom/presspacs/2016/acs-presspac-march-2-2016/hair-forensics-could-yield-false-positives-for-cocaine-use.html Positive-Hair-Test-Large.gif (880×308). (s. d.). Consulté 19 mars 2016, à l’adresse https://www.dnalegal.com/sites/default/files/styles/content_image/public/blog-images/Positive-Hair-Test-Large.gif?itok=nES4y89n PP030216hairforensics.jpg (1122×913). (s. d.). Consulté 19 mars 2016, à l’adresse http://web.1.c2.audiovideoweb.com/1c2web3536/PP030216hairforensics.jpg hair-analysis-drug.jpg (275×183). (s. d.). Consulté 19 mars 2016, à l’adresse http://i0.wp.com/www.analyticaltoxicology.com/wp-content/uploads/2015/03/hair-analysis-drug.jpg?resize=275%2C183 hair-drug-test-example.jpg (288×307). (s. d.). Consulté 19 mars 2016, à l’adresse http://www.alphabiolabs.co.uk/wp-content/files/hair-drug-test-example.jpg

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