Le Laboratoire de Miami a investi la modique somme de 550.000 $ dans un système robotique conçu pour réduire le retard de six mois pris dans les analyses ADN en un retard de deux à quatre semaines.
Cela signifie des suspects innocentés plus rapidement, et des poursuites pénales plus promptes envers les criminels.
Le traitement des preuves par ADN émanant des services de police est immédiat, mais chaque cas peut comprendre de 10 à 50 échantillons.
Pendant de nombreuses années, le Miami Valley Regional Crime Lab n’a été qu’une solution palliative. L’analyse d’empreintes digitales, d’ADN, de sang, de sperme, de drogue est devenue au fil du temps vitale à la résolution d’enquêtes. Ces analyses font souvent la différence entre une enquête résolue et une affaire classée et non résolue, cela pour des mois, voire des années.
Le traitement manuel d’un échantillon ADN comprend un certain nombre d’opérations. Le technicien applique des produits chimiques à l’aide d’une seringue, goutte à goutte. Ce procédé doit être répété plusieurs fois pour chaque échantillon.
Le Tecan Freedom EVO 200 est une installation robotique capable de traiter 8 échantillons simultanément, faisant passer la production d’échantillons traités de 50 à 80 par mois.
Les robots sont inépuisables, même après le traitement de 150 échantillons, et ne rentrent pas à la fin de la journée chez eux,
déclare Mark SQUIBB, direction du département analyses de traces du laboratoire de Miami.
Le temps de manipulation a pratiquement été réduit à néant. Le phénomène d’engorgement a considérablement diminué.
Un travail qui, naguère, demandait quatre à cinq jours est effectué en quelques heures, et sans nécessité d’intervention humaine.
Le Miami Valley Regional Crime Lab est le premier laboratoire de l’état de Floride à s’être équipé d’un système de traitement ADN entièrement automatisé. Et le personnel, me direz-vous ? Ils n’ont plus rien à faire de leur sainte journée : que nenni ! Ils ont en charge la préparation les échantillons, l’analyse des données et l’alimentation des dossiers.
En France, le nouveau pôle de Pontoise de l’IRCGN est déjà équipé d’un tel robot, qui permet de traiter 3000 traces ADN par mois au lieu de 800 actuellement traitées au Fort de Rosny-sous-Bois. Il fallait faire face à l’explosion des demandes d’analyses ADN : + 160% en seulement 4 ans.