Un jeune homme de 20 ans, consommateur régulier de cocaïne et d’ecstasy, ayant un passé médical d’asthme de type allergique, est décédé après l’ingestion d’une demi comprimé d’une drogue de synthèse.
Le comprimé blanc, estampillé du logo « smiling sun », ressemble fortement à de l’ecstasy, et est vendu en tant que tel. Juste après avoir avalé le comprimé, il a souffert d’une crise d’asthme sévère qui a évolué dans les heures qui ont suivi en un arrêt respiratoire fatal.
Des échantillons ont été prélevés après l’embaumement, puis analysés par une chromatographie liquide haute performance couplée à une spectrométrie de masse
Les analyses ont révélés une forte concentration de méta-chlorophénylpiperazine (mCPP) à hauteur de
- 45,8mg dans un comprimé identique obtenu auprès du dealer
- 5,1ng/ml dans la bile
- 0,3ng/l dans le foie
- 15,0ng/ml dans les urines mais aucune trace dans le cheveu (<0,02ng/ml).
Cela indique qu’il n’était pas un consommateur régulier. En outre, de fortes concentrations de MDMA et de cocaïne furent trouvées dans le cheveu.
Le dealer a déclaré avoir vendu à la victime deux comprimés de « smiling sun » pour la première fois.
L’autopsie a écarté toute autre hypothèse de cause de mort. Les analyses histologiques ont montré un grand nombre de polynucléaires éosinophiles sur les parois bronchiques, confirmant la pathologie asthmatique.
Aucun autre organe examiné (larynx, foie, cœur, glandes surrénales, reins) n’a montré de signes distinctifs, et plus particulièrement aucune inflammation.
L’ingestion d’environ 20mg de mCPP a entrainé la mort par le déclenchement d’une crise d’asthme chez un asthmatique.