Votre adolescence a été bercée au son de votre console de jeu. Vous êtes imbattable à FIFA, précis et insaisissable à Call of Duty, et vous êtes un féru des réseaux sociaux : vous intéressez le MI6.
En effet, plus de 100 jeunes gens de plus de dix-huit ans suivront une formation au sein des services secrets britanniques, afin de combattre les cyber-criminels. Une partie d’entre eux rejoindront James Bond et ses acolytes au MI6, et les autres intègreront le MI5, le service de sécurité nationale.
Point besoin d’être sur-qualifié, ce que William HAGUE, secrétaire d’État aux Affaires étrangères et du Commonwealth, recherche, ce sont de jeunes innovateurs de la nouvelle génération, qui assureront la sécurité de notre pays dans les années à venir face à des menaces aussi graves que celles que nous avons connues pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Ces jeunes recrues ne devront justifier que d’un diplôme de fin d’études secondaires, ou une expérience professionnelle dans les sciences ou les technologies pour pouvoir postuler. Leur candidature retenue, ils suivront alors une formation articulée autour des communications, et de l’ingénierie de sécurité à la « University De Montfort » à Leicester.
Si la France a annoncé le recrutement d’ici 2015 de 200 personnes à la Direction Générale de l’Armement (DGA) pour prêter main forte aux équipes chargées de la cyberdéfense nationale, il est fort à parier que le mode de recrutement soit drastiquement différent. Il reste à espérer que cette impulsion aide la France à rattraper son retard dans ce domaine, car comme le soulignait le sénateur Jean-Marie BOCKEL dans son rapport intitulé « la cyberdéfense : un enjeu mondial, une priorité nationale »,
la Grande-Bretagne et l’Allemagne sont à un niveau encore très haut dessus du nôtre.
L’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’information (Anssi), créée en 2009, ne compte que 230 agents contre 500 en Angleterre et 700 en Allemagne.
