Si Elvin et Yohan, 24 ans, chauffeurs-livreurs au chômage n’ont pas les mêmes empreintes digitales, ils partagent le même patrimoine génétique : ils sont jumeaux. Seul l’un d’entre eux est soupçonné d’avoir commis six viols et agressions sexuelles entre septembre 2012 et janvier 2013 à Marseille … lequel ?
Filmé par une caméra de surveillance d’un bus, l’agresseur a été localisé par un téléphone portable.Lors de la séance d’identification, les victimes, des femmes entre 22 et 76 ans, ont désigné le visage de leur agresseur mais n’ont pu différencier les deux criminels potentiels. Des appels téléphoniques passés depuis une ou plusieurs scènes d’agression pointent vers le titulaire de la ligne, en espérant que les jumeaux aient des abonnements distincts.
Ecroués depuis vendredi dernier, ces deux hommes sont incarcérés jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur l’affaire. Des prélèvements ADN ont été effectués et comparés. A ce jour, l’analyse ADN n’a pu identifier le coupable, mais désignent les deux hommes.
8% des jumeaux sont monozygotes : ils partagent le même génome paternel et maternel. Cependant le génome de deux monozygotes n’est pas tout à fait identique ; il existe d’infimes différences mais suffisantes pour pouvoir les distinguer. Cela nécessite des techniques infiniment plus sophistiquées donc extrêmement coûteuses.
La Police devrait débourser 1 million d’euros pour procéder à une telle analyse. N’ayant guère les moyens de s’offrir ce luxe, les enquêteurs vont procéder à un travail d’investigation de fourmi, comme au bon vieux temps…
Aurait-on atteint les limites de l’ADN ?