8000 mexicains par jour traversent à pied la frontière des Etats-Unis à Tijuana. Devant un tel flux, le gouvernement fédéral teste un système biométrique novateur afin de combattre l’immigration illégale.
Selon une étude du Pew Research Center, plus de 45% des immigrés entrés illégalement aux Etats-Unis étaient dotés d’un visa, mais ne sont pas repartis à expiration de celui-ci. Néanmoins, il est difficile de contrôler cette statistique : sans un programme enregistrant les sorties du territoire, il n’existe aucun moyen fiable de connaître le nombre d’immigrés qui sont restés dans le pays avec un visa expiré. A ce jour, les immigrés restant illégalement aux Etats-Unis seraient plus nombreux que les immigrés clandestins.
Aussi, les services d’immigration ont installé des caméras au poste frontière d’Otay Mesa, afin de recueillir les captures rétiniennes et faciales des étrangers entrant sur le sol américain. Dès Février, ce système saisira également les mêmes informations des étrangers quittant le territoire américain, permettant ainsi de déterminer qui est entré et jamais sorti
Ces caméras Iris iCAM D1000 équiperont seulement six guichets pour commencer. Les migrants devront scanner leurs documents d’identité, puis se poster devant la caméra qui enregistrera une photo de leur iris, et de leur visage : ce processus ne prendra que quelques secondes. Puis, ils pourront être interrogés par des agents d’immigration.
Le processus s’annonce tout aussi efficace dans le sens inverse : des scanners liront à distance les papiers d’identité équipés d’une puce, et feront le rapprochement automatiquement avec les enregistrements capturés lors de leur arrivée. Nul besoin de s’arrêter de marcher. Cet essai se poursuivra jusqu’en juin prochain.
S’il s’avère concluant, il sera alors intégré à d’autres postes frontières.
En ces temps troubles, Big Brother veille, et les hackers en quête d’identités volées aussi …