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Une lugubre série
Après l’affaire du cannibale canadien, Rocca Luka MAGNOTTA, deux autres faits divers défraye la chronique outre-atlantique.
BALTIMORE, Jeudi 31 Mai 2012 :
soient cinq jours après l’affaire du « Zombie d Miami », Alexander KINYUA, 21 ans, un étudiant à l’Université de Morgan State a déclaré qu’il n’avait pas juste son colocataire, mais qu’il avait mangé son cœur et des parties de son cerveau. La victime, Kujoe Bonsafo AGYEI-KODIE, un homme de 37 ans, de nationalité ghanéenne, ancien étudiant de master.
Le père de KINUYA a alerté les autorités après que son autre fils ait fait une macabre découverte : la tête et les deux mains de la victime dans des boîtes métalliques laissées dans la buanderie de leur maison.
Kinyua leur a alors assuré qu’il s’agissait de restes d’animaux juste avant de s’en débarrasser dans la benne à ordures.
La raison de son acte reste inexpliquée. Cependant, il semble souffrir de problèmes psychologiques : il avait déjà été arrêté deux semaines auparavant après avoir fracassé le crâne à un autre étudiant sans raison à l’aide d’une batte de base-ball avant de s’enfuir.
Steven HOGE, directeur du programme de psychiatrie légale de l’Université de Columbia-Cornell à New-York, a étudié pendant trente ans un bon nombre de personnes impliquées dans des actes de cannibalisme :
Je comprends que les gens cherchent une explication, mais certaines choses n’en n’ont pas. C’est un comportement très rare, et il est difficile d’apporter des réponses tranchées
MIAMI, Samedi 6 Juin 2012 :
Brandon DeLeon, un sans abri de 21 ans, sous l’effet de Cloud 9 (sels de bain) et de Four Loko (boisson de type énergisante) , a tout d’abord été difficilement maîtrisé par les agents des forces de l’ordre qui intervenaient à la demande du restaurant , dans lequel il avait une altercation avec un autre homme, bloquant ainsi l’entrée.
Comme le rapport de police le stipule, DeLeon n’a cessé d’avoir un comportement « très bizarre ». Assis à l’arrière de la voiture de patrouille, il ne cessait de heurter sa tête contre la vitre séparatrice en plexiglas, en criant :
Je vais te bouffer
Arrivé au commissariat, alors qu’un officier de police lui prenait la tension, il s’est mis alors à grogner, puis faisait claquer ses mâchoires tel un animal sauvage. Soudain, il a tenté de mordre le policier qui était à côté de lui. Plaqué au sol et menotté, il fut emmené dans une cellule. C’est alors qu’il s’est mis à frapper la vitre à coups de tête, et à crier. Des policiers lui ligotèrent les jambes, et le placèrent sur un brancard afin de lui éviter de se blesser. On lui appliqua un masque de type chirurgical sur le visage, car il continuait à vouloir mordre les policiers et les pompiers.
Transporté à l’hôpital, des analyses sanguines toxicologiques ont révélé une présence de cannabis, d’alcool, et de Xanax, le tout ajouté au Cloud 9 (substance fumée comme la marijuana).
Comme expliqué dans l’article « Les Sels de Bains sont à la mode », ce type de substance provoque chez l’utilisateur une paranoïa, des hallucinations et une colère incontrôlable.
D’ailleurs, à son procès, DeLeon a déclaré :
Je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé ce soir-là
Cette affaire vient parfaitement illustrer les propos d’AGUILLAR tenus quelques jours auparavant.
Le cannibalisme est rare
Joel DVOSKIN : Spécialiste des désordres mentaux causés par l’influence de drogues
Joel DVOSKIN, psychologue clinicien à l’université d’Arizona, expert judiciaire, spécialisé dans les désordres mentaux sous influence, précise que seulement un petit nombre de gens se sont engagés dans des activités cannibales.
Certains peuvent expliquer ce à quoi ils pensaient à ce moment-là, d’autres pas, et pour d’autres, je ne suis pas sûr de les croire
Il s’attend à que les autorités enquêtent sur l’affaire de KINYUA afin de déterminer si ce dernier était sous l’influence d’une drogue qui aurait pu altérer son jugement. Une expertise psychiatrique sera également nécessaire.
Questionné sur les motivations du cannibalisme, Steven HOGE déclare qu’il s’agit de
capturer la puissance et l’esprit de leur victime
Ce qui les anime est une recherche fusionnelle.
Jeffrey DAHMER, contrairement à Hannibal Lecter qui n’était qu’un cannibale de fiction, était quant à lui bien réel. Il a avoué 17 meurtres, avant d’être capturé en 1991. Il mangeait et stockait dans son réfrigérateur des parties de corps humains. Déclaré responsable de ses actes, il fut condamné à la prison à vie, et poignardé par un autre détenu dans cette même prison.
Dahmer justifia ses actes de cannibalisme en déclarant qu’il avait l’impression qu’en mangeant ces personnes, elles faisaient alors partie intégrante de lui.
La plupart des cannibales sont sous l’effet d’une psychose, un état d’esprit qui se caractérise par une perte totale avec la réalité.
Lorsque quelqu’un est psychotique, il en vient à croire à des choses vraiment, vraiment bizarres. Il n’y a rien de logique, de cohérent ou de prévisible dans ce type de délire